Si vous souhaitez obtenir des nouvelles d’un proche, n’espérez pas trop en appelant, surtout lorsqu’il s’agit des services de séjours de courte durée.
J’appelle une première fois. Le secrétariat me confirme que ma grand-mère est bien en séjour de courte durée et me transfère au service concerné. Là, je donne son nom, mais on me répond qu’il n’y a personne avec ce nom dans leur service. Peut-être est-elle enregistrée sous son nom de jeune fille ? On me conseille de vérifier.
Je raccroche, contacte ma mère pour obtenir des précisions (ce qui est étonnant, car le secrétariat, lui, avait bien trouvé son dossier). Bref, je rappelle. Cette fois, le transfert échoue plusieurs fois : ça raccroche une, deux, trois fois. Je rappelle le secrétariat, explique la situation, et souligne que j’habite loin et que je ne peux pas me déplacer. Je veux simplement savoir si ma grand-mère va bien. On me répond qu’ils ne peuvent rien me dire directement, mais qu’ils vont me transférer à une infirmière.
Finalement, cette infirmière décroche. Elle me dit qu’elle va vérifier avec la collègue en charge de ma grand-mère. Et là, j’entends clairement la conversation :
— « C’est la petite-fille de Madame Loutz, elle voudrait des nouvelles. »
— « Oui, et ? » répond sèchement l’infirmière.
— « Elle aimerait simplement des nouvelles. »
L’infirmière prend alors le téléphone et, d’un ton glacial, m’annonce qu’elle ne peut pas me donner d’informations, qu’il faut être la personne de confiance pour cela, etc. Surtout qu’elle aurait pu me le dire directement lors du premier appel, étant donné que, cette fois, elle se souvenait très bien de ma grand-mère.
Surtout que du coup on me raccrocher volontairement au nez par la suite…
Et la gentillesse dans tout ça ? La bienveillance ? On l’oublie ? Je lui souhaite, si un jour elle se trouve dans ma situation et cherche des nouvelles d’un proche malade, de tomber sur une personne aussi désagréable et peu compatissante qu’elle.